Le droit moral

J’ai beaucoup aimé tout ce que vient de nous dire André Lucas, notamment sur deux auteurs différents, à savoir Pagnol (littérature) et Gény (droit), entre lesquels il pouvait ne pas nécessairement y avoir beaucoup de liens, mais il l’a fait. Pagnol nous a exprimé à quel point cette équation est simple : s’il n’y a pas d’auteur, il n’y aura pas de film, ni de livre, il n’y aura pas d’application smartphone, pas de consommation sur nos différents appareils. Ce sont des choses simples à dire, mais qui méritent de l’être. Et puis il a cité Gény. Son livre sur les lettres missives. Gény était un civiliste, pas un spécialiste de la propriété intellectuelle, mais il s’y est intéressé. C’est un auteur de la fin du XIXe début du XXe siècle, à cheval entre deux types de méthodes dans le raisonnement juridique français et européen. La première méthode qui est celle que nous connaissons et célébrons aujourd’hui, issue de la loi de 1957, consiste à appliquer et interpréter les textes, il l’a consignée dans son premier ouvrage, consacré aux « Méthodes d’interprétation en droit privé positif ».